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Que faut-il faire quand mon enfant refuse d’apprendre ses leçons ?

Publié : dimanche 05 décembre 2021 à 16:29 | Modifié : dimanche 05 décembre 2021 à 17:53

 

De manière générale, chaque parent souhaite naturellement que son enfant soit le plus intelligent, le plus sage, le plus fort, toujours le premier de la classe, bref le meilleur en tout ! Il arrive aussi le plus souvent que ce désir ardent soit pour la plupart loin d’être réalisé.

J’ai souvent entendu certains parents affirmer, comme un effet de mode, avec force et conviction qu’ils feraient tout pour que tous leurs enfants aient au moins le doctorat. A la question de savoir pourquoi, ils répondent tous, comme s’ils s’étaient donné le mot que, c’est parce que, eux-mêmes n’étaient pas parvenus à ce niveau d’études. Pour ces parents-là, quand l’enfant refuse d’apprendre ses leçons, le recours à la violence physique est souvent l’ultime recours quand il ne s’agit pas de privation de nourriture.

L’enfant qui refuse d’apprendre ses leçons ne se rencontre pas seulement chez les parents qui ont les ambitions de docteur pour leurs progénitures. On peut le rencontrer partout où l’environnement n’est pas propice pour stimuler le goût pour l’étude.

Généralement les parents donnent ce qu’ils ont à leurs enfants. Des observations des uns et des autres en société, on constate à quelques exceptions près, que les parents refont les mêmes erreurs que leurs parents.

Pour moi, quand l’enfant refuse d’apprendre ou apprend difficilement ses leçons, les parents devraient faire plus attention, car pour moi c’est le début de l’échec. Ce sont les défaillances des parents que nous sommes. Quand nous ne jouons pas notre rôle de guides comme il le faut, on en arrive à ces types de comportements de rébellion.

L’enfant est le fruit d’une femme et d’un homme. Idéalement, ces deux personnes doivent participer à l’épanouissement et au développement intégral de leur progéniture.

A observer, les enfants qui connaissent des difficultés scolaires évoluent toujours dans les mêmes environnements. Des environnements où

  • on ne leur témoigne pas assez d’affection,
  • la violence verbale règne en maître quand ce n’est pas la violence physique,
  • l’un ou l’autre parent est rarement à la maison,
  • les parents n’ont toujours assez de temps à accorder aux enfants
  • etc.

 

Les enfants cherchent toujours à imiter leurs parents ou les personnes proches avec lesquelles ils sont régulièrement en contact. Pour moi, ce sont les deux parents (père et mère), ensemble, qui vont conditionner le fait que l’enfant ait un intérêt pour les études ou non.

Il y a une enfant de la famille qui est arrivée chez moi en classe de CE2. J’ai été désagréablement surpris parce que, en classe de CE2, elle ne savait pas écrire correctement l’alphabet, ne savait pas lire et encore moins faire de simples calculs. Par rapport aux occupations, je n’étais pas régulièrement à la maison. Mais quand j’y étais, je faisais ce qui me semblait nécessaire. C’est-à-dire, accorder du temps à l’enfant, avoir des causeries avec elle, la laisser s’exprimer, lui raconter des histoires avec pour objectif de la motiver, de susciter un mobile qui puisse l’amener à s’intéresser aux études. Je lui ai demandé calmement pourquoi elle ne voulait faire aucun effort. Elle m’a répondu instantanément que sa mère lui disait souvent qu’elle était bête. A force de l’entendre, elle a fini par y croire.  L’enfant  en question, à 8 ans, n’avait pas encore connu son père géniteur.

Je n’ai jamais utilisé la violence physique ou verbale pendant tout ce processus où, malgré mes occupations, je cherchais à sublimer le moindre effort qu’elle pouvait par moment faire. Mais je dois tout de même avouer que je me décourageais au fur et à mesure que le temps passait. D’habitude, l’enfant ramassait un livre qu’elle posait devant elle et qu’elle ne lisait évidemment pas, aux heures où je devais être à la maison.

Cette situation a duré pendant deux ans. J’ai commencé à constater agréablement des changements positifs. Chaque soir quand je rentrais du travail, elle m’attendait avec un tas de questions à poser relativement aux études. Je n’avais plus besoin de lui demander si elle a appris ses leçons. Elle était régulièrement dans la quête d’acquisition des savoirs.

Cette enfant est passée d’une extrême à une autre. Elle était déjà parmi les meilleurs quand elle n’était pas la meilleure.

Un jour, je lui ai demandé ce qui avait créé ce changement. Elle m’a répondu qu’elle avait finalement compris, à travers les causeries qu’on avait, la nécessité pour elle de savoir lire et écrire afin d’acquérir la connaissance et être indépendante. Ses explications m’avaient beaucoup touché. La graine qu’on avait lancé au sol avait finalement germée !

Je reviens, à la suite de cette histoire, pour parler de l’environnement dans lequel évolue l’enfant. Si l’environnement est bon, il y aura aussi de bons résultats qui se traduiront par exemple par l’intérêt de l’enfant pour acquérir les connaissances COMME UN JEU.

 

Moi-même, enfant, je ne voulais pas aller à l’école. Mes parents ne m’avaient jamais expliqué ou dit pourquoi je devais aller à l’école. J’y allais malgré moi en pleurant régulièrement. Quand j’y allais, je refusais d’apprendre quoi que ce soit dans l’espoir que, en ramenant les mauvaises notes à la maison, mon père déciderait de ne plus m’envoyer à l’école. Un jour, sur le chemin de l’école pour la SIL, pleurant à chaudes larmes, j’ai rencontré une vieille femme. Appuyé sur un bâton qui lui servait de cane, d’une voix douce et avec un sourire, elle me tint à peu près ses propos :

  • Enfant ! Enfant ! Pourquoi tu pleures ? Tu ne veux pas aller à l’école ? Va à l’école hein ! L’école est bien. Va à l’école. Demain, tu seras un Homme !!!

A l’écoute de ces paroles, il y a eu un bouleversement en moi. Tel que j’avais compris, si je partais à l’école et que j’apprenais bien, je grandirais et je deviendrais un adulte. Et personne ne me donnerait plus d’ordre. Ce jour-là, je n’avais jamais été aussi heureux d’aller à l’école. Il y a eu un déclic. Je voulais maintenant aller à l’école chaque jour.  POUR DEVENIR UN HOMME DEMAIN !

 

Que faire concrètement ?

A travers ces histoires personnelles, j’essaie d’attirer votre attention sur l’importance de la motivation si vous voulez obtenir de meilleurs résultats. Tous les enfants normaux aiment jouer. Si le parent réussi à transformer les moments d’études en « jeu », dans le sens où l’enfant prenne plaisir à apprendre, ce serait déjà quelque chose de fondamental de gagné.

Si votre enfant refuse d’apprendre et que vous utilisez les moyens de pression comme la violence physique pour l’y contraindre, je parie que vous ne parviendrez pas à un résultat durable dans le temps.

Quand on était à l’école primaire, tous nos camarades qui étaient copieusement tabassés chaque jour n’amélioraient pour autant pas leurs notes parce que les enseignants ou leurs parents usaient de la violence.

Les parents qui ne sont pas régulièrement à la maison doivent faire un effort d’accorder un peu de temps et de plus d’affection à leurs enfants.

J’ai déjà vu des parents analphabètes mais avec des enfants brillants à l’école. En s’approchant de ces familles, on constate que les parents, bien que ne sachant lire ou écrire, motivent leurs enfants, créant en eux l’envie d’apprendre.

Les parents sont les guides des enfants. Pour accomplir avec succès cette mission, ils doivent chercher à bien connaître leurs enfants. Ils doivent passer plus de temps avec leurs enfants, créer des relations de confiance réciproque. Sublimer les moindre efforts, exprimer de l’affection aux enfants. Je suis convaincu que l’enfant se sent aimé, il fera toujours confiance à ses parents et sera toujours obéissant.

 

 

 

 

 

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